Journée de joie
Fiouuu! Je suis claquée!
Bonjour tout le monde.
Comme vous le savez, aujourd'hui je suis allée à New York. Encore. Et j'aime ça. Je suis arrivée à 11h30 à Penn Station (un histoire de train loupé puis le suivant avec correspondance qui était en retard, que je n'ai donc pas pris puisque la correspondance ne marchait plus...) en discutant tout du long avec une adorable américaine nommée Nancy, qui a adoptée une petite fille russe et qui travaille dans une association qui aide les personnes à double handicap à vivre avec le plus d'autonomie possible. Avant ça, elle était prof d'horticulture et elle avait eu une classe de sourds, ce qui l'avait poussée à apprendre le langage des signes. On a parlé de tout un tas de choses et le voyage d'une heure est passé tout seul. Ce qui me rappelle deux anecdotes dont je dois absolument vous parler.
Il y a deux jours, je commençais à paniquer et à m'énerver devant la machine vendeuse de billets pour prendre un aller vers la ville où je séjourne, et un Américain très gentil est venu à mon aide. Traduction en français de ce que nous nous sommes dit :
- (ce que je pensais à ce moment précis : ) Ooooh nooon! Je vais quand même pas mettre un billet de 20 pour un seul dollar manquant... Fichue machine! Pourquoi elle prend pas mes dollars???? Et je vais rater mon traiiin!
- Combien il te faut?
- Je n'ai que des quarts de dollars... Il me manque un dollar, que j'ai en billets, et la machine refuse de les prendre. J'ai pas assez en pièces.
- Tiens, voilà un dollar (il me tend une des nouvelles pièces) ça c'est un dollar. (Il me donne la pièce, je lui donne un billet.)
- Merci beaucoup!!!
- Je t'en prie. Sois bénie et prends soin de toi.
- (@.@)
Voilà, déjà pour entendre ça il faut être aux Etats-Unis, mais en plus c'est pas rare là-bas!!!
Il y a une grande semaine, je suis chez Starbucks avant la messe française et j'ai pas eu le temps de me familiariser avec les pièces. Je ne comprends pas encore l'anglais usuel du commerce. J'ai oublié que les prix sont affichés hors taxe. Je ne capte pas quand la caissière me demande des sous en plus de ce que j'ai calculé. Au lieu de lui donner un dollar de plus, je lui réponds que je n'ai pas les cents qu'elle réclame. La cliente qui vient après moi m'aide à choisir mes pièces et donne les cents en question. Quand je lui tends la monnaie, débordante de reconnaissance, elle me fait signe de la mettre dans la boîte à pourboires. Et quand je la remercie, elle me dit l'air détaché "je t'en prie!"
Ce pays est hallucinant. Les gens sont d'une gentillesse inimaginable.
Bref, ceci ne doit pas nous faire oublier la nouvelle qui a illuminé ma journée : Benoît a trouvé un travail!!! Wouhouhouuu! (Pour rappel, Benito, ex-vendangeur et amateur du Pérou, cherchait depuis 2 ans et demi un travail à l'étranger, en commençant par... le Pérou. Il n'y avait trouvé qu'un tremblement de terre...)
Voilà, c'est donc avec cette bonne nouvelle et la bonne rencontre citée ci-dessus que je me retrouve à Manhattan pour un grand tour dans la ville, où je m'étais promis de n'acheter que de la nourriture et mes billets de train.
Il ne faut jamais prendre de résolutions, parce qu'après on s'en veut de ne pas les avoir tenues. On sait parfaitement, au moment où on les prend, qu'on a toutes les chances de ne pas y arriver, alors pourquoi nous acharnons nous? Hein? Hein? C'est vrai à la fin! Quoi! Sans blague! (aucune allusion au Petit Nicolas de Sempé et Goscinny, non non non).
Tout ça pour dire que j'ai craqué à Broadway sur deux choses différentes : un mouton en peluche, tout mignon, tout doux, avec la tête et les sabots tous noirs, et vu que je rapporte un mouton de chacun de mes voyages il m'en fallait un... je l'ai trouvé. Et puis, à Times Square, où je suis allée, oui oui oui, j'ai vu LA boutique où on ne doit jamais me laisser entrer, une de la chaîne de mon dealer préféré, vous savez, une toute rouge qui vent de la musique, des films, des livres, des bouquets de crayons fraîchement taillés, des petites choses sans importance... Et j'ai eu l'idée lumineuse d'aller voir s'ils n'avaient pas, des fois, du Mando Diao. Parce qu'à Paris il faut courir après, et très vite, et se lever tôt pour trouver les albums de ce groupe de génie. Eh ben je me suis retenue d'en acheter trois, j'ai été sage, j'en ai pris deux. En revanche je n'ai pas pris de Weezer du tout, même si j'ai découvert trois albums totalement inconnus de mon bataillon. Arf.
Hors donc, j'ai encore acheté des trucs. Je ne peux pas vous promettre de m'arrêter là parce que maintenant il faut que je trouve des câdôs pour tout le monde et que ça, il est hors de question de m'en empêcher. J'ai dit.
Maintenant je laisse parler les photos.
Sachez que j'ai pris la 34ème rue pour aller tout droit chez Macy's (pour profiter... des toilettes. Sinon il fallait se payer un chocolat quelque part, et ça je préférais éviter. Faisons des économies). puis j'ai pris Broadway qui fait un côté du Macy's et je suis remontée vers le nord et Times Square, la place aux néons.
Un endroit où, si on a pris des substances illicites, il vaut mieux ne pas circuler, sous peine de se retrouver 1) écrabouillé par une voiture, 2) avec un trip force 50 000 (drogue plus néons partout, vous imaginez), 3) en train de se faire filmer par une des caméras qui envoient votre image en direct sur l'un des panneaux lumineux de la place. Qu'il faut ensuite payer.
Ici le stand où on paye et où on se fait filmer pour avoir sa trombine sur Broadway. Voir la photo ci-dessous avec écrit "I am A.C."
Ici la marine nationale recrute en parlant des mamans ; chaque image a une recommandation de maman assortie à la photo (de gauche à droite) :
- Lave-toi bien avant le dîner. Maman.
- Essaie quelque chose de nouveau pour une fois. Maman.
- Ne sors jamais tout seul. Maman. (dessous : Vous leur donnez les valeurs, nous leur donnons l'opportunité.)
- Sois un bon garçon.
- Rentre à la maison avant la nuit.
Ici on trouve des trucs dingues : mon dealer préféré propose des sacs avec des enceintes qui marchent vraiment! Il suffit de les brancher avec la fiche prévue à cet effet à son baladeur, et roulez jeunesse.
J'ai remonté la septième avenue...
... jusqu'à la 57ème rue, quelques blocs en dessous de Central Park,
Un restaurant français qui m'a fait rire haut et fort : agrandissez la carte, vous verrez, qu'on peut téléphoner pour faire des reservations et choisir son entreé. De plus, il propose des sushis... J'ai pas eu le temps de voir les autres coquilles, mais qu'est-ce que c'est drôle!
puis dans la 5ème j'ai tourné vers le dit Central park au coin duquel, sur la Grand Army Plaza, j'ai pris des tas de photos de carrioles, et écouté un saxophoniste qui avait le rythme dans la peau et qui, entre autres standards, a interprété Amazing Grace. Pour les autres, c'était connu mais j'avais beau me creuser la cervelle, je ne trouvais pas le titre. Mais rester assise sur un banc, sous les arbres, au bord de Central park et en écoutant de la bonne musique, c'était royal.
J'ai ensuite bifurqué vers l'est -->
pour aller visiter Bloomingdales, un magasin qui ne compte pas moins de 13 niveaux, ce qui doit expliquer ses prix exhorbitants, et dont chaque étage est différent, ce qui donne l'impression d'entrer à chaque fois dans un nouveau magasin. En ce jour de semaine il était beaucoup plus calme que Macy's.
En sortant j'ai rejoint la 5ème et je l'ai remontée vers le sud, en direction de l'empire State Building...
croisant l'Eglise Saint Thomas-->
et la cathédrale Saint Patrick, absolument magnifique, dont un des évêques, au 18ème siècle, était français.
Or puisque mon crédit-temps pour choper LE train dans lequel je devais être si je ne voulais pas rentrer à la maison à pied s'épuisait, j'ai zig-zagué avant de pouvoir passer au pied du plus haut gratte-ciel de la ville. Ca sera pour une autre fois. On applaudit bien fort la performance s'il vous plaît : en 5 heures de balades, j'ai pris 114 photos.