Double fatigue

Bien l'bonjour les gens !

Hier, après une discussion avec Shannon qui avait besoin de son ordinateur et de son espace vital, puis une autre avec Sonia pour lui dire que j'avais besoin de ma maison, ma nourriture, mon rythme de vie, et surtout de CHAUFF... euh, de chauffage, j'ai réintégré ma maison.
Ma maison.
^^

Avec mon gros bazar, ma poussière (pas de ménage depuis des lustres, parce qu'il fait trop froid), mon stupide climatiseur qui gèle toujours dehors et donc ne chauffe toujours pas correctement, mon lit de camp dans la salle de bain, mais surtout... la pièce du haut, ancienne chambre de ma collègue, a été réouverte et demain matin on m'y rebranche le climatiseur afin que je vive de nouveau au lieu de survivre. Si cela est fait dans les temps, je retourne en cours demain après-midi et je reprends l'année avec un nombre inconnu d'étudiants, mais pour moins d'heures que prévu en attendant un complet rétablissement.

Eh oui, je suis rentrée hier pour plusieurs raisons, la majeure et principale étant que tous mes symptômes ou presque ont disparu ! Les huiles essentielles ont fait un travail extraordinaire et si je reste un peu fatiguée et que j'ai encore quelques ganglions un peu gonflés (contre tous, absolument tous, transformés en balles de tennis ou de golf douloureuses il y a quelques jours, qui l'eût cru) je suis plutôt en forme. Assez pour prendre mon vélo ce matin et assister à la messe, enfin la plus grande partie parce que bien évidemment je suis arrivée en retard et que pour une fois, le curé était à l'heure.

Au retour, je me suis couchée et ai fini ma nuit au lieu de déjeuner, ça m'a fait beaucoup de bien.

Je prends donc autant soin de moi que possible, continue les HE, prends des pilules calcium/magnésium/zinc achetées en France et qui correspondent par miracle aux besoins des convalescents de mononucléose (les miracles s'enchaînent) et j'espère pouvoir rire bientôt de cet épisode compliqué.

La bonne blague était hier soir, quelques heures après mon retour, quand je commençais à retrouver un semblant de chaleur dans ma chambre et que le courant s'est coupé dans tout l'Est de l'université, plus les maisons et restaurants attenants. J'ai failli rejoindre Sonia dans un hôtel où elle s'était réfugiée, comme beaucoup d'autres Chinois, pour la même raison (les pluies des deux jours précédents ayant visiblement coupé beaucoup de câbles), et qu'au moment où je décide de rester chez moi et de "boire la coupe" pour de bon, malgré la maladie, piouf, tout redémarre. Moi qui avais prié pour un petit miracle personnel, à savoir retrouver l'énergie (= l'eau, le chauffage, internet, la lumière) au moins pendant la nuit, j'ai sauté de joie en hurlant mon bonheur. Et remercié le Ciel.

Ce soir j'ai échangé des messages avec Shannon qui prenait de mes nouvelles et s'indignait en un langage très coloré (oui, l'anglais, mais de l'anglais fleuri) qu'on ne m'ait pas encore rendu une maison vivable, et avec Sonia qui m'expliquait qu'on allait me rendre le chauffage lundi et qu'elle m'a trouvé un étudiant de 10 ans pour des cours particuliers d'anglais, que je ne dois suuuurtout le dire à personne parce que c'est un p'tit peu interdit sur mon contrat voyez-vous, pendant que mon climatiseur asthmatique recommençait à faire des bruits de casserole et à crachoter du tiédasse dans ma chambre.
Vivement demain matin.

Double fatigue donc parce que quand même la monomachin c'est un peu prenant, et parce que ce pays, si heureuse que me rendent mon métier et ma mission ici, ce pays donc, me porte gravement sur les nerfs. Mais le pire est derrière moi.

Comments

[mariagnes]

ouh, là, là, ça fait qq temps que je ne t'avais pas lu et et te voilà bien malade. Je pense et prie pour toi ; de si loin c'est le mieux qu'on puisse faire !

[Maman]

je lis ton message au saut du lit ce lundi matin, ouf ! j'espère qu'effectivement le pire est derrière toi ! on va essayer de trouver le moyen de s'appeler, ou msn peut-être...je t'embrasse très très fort