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Fouchtra
Trouver un travail c'est bien. Trouver un travail après déménagement et pendant le transfert de vos dossiers à la CAF et Paule Emploua, c'est le bazar dans ta tête, le bazar dans ta vie, déshonneur sur ta vache si tu échoues, alerte rouge, et quand en plus on vient vous donner un rendez-vous pour un autre emploi en même temps (au milieu du cafouillage, mmmmh, bonheur) et bien c'est encore pire.
Or donc avec tout ça, ces deux dernières semaines, j'ai reçu une réponse inattendue d'un collège pour y être AVS, et j'allais répondre que j'étais prête à signer ailleurs quand on m'a glissé la présence de jeunes anglophones qui ne parleraient pas un mot de français à la rentrée. Ça a fait dring chpouf patapouèt, j'ai glissé à mon tour que le FLE c'était mon métier, ma formation, ma passion, et que s'il y avait possibilité de faire quelque chose avec eux, je serais heureuse de les rencontrer.
J'ai trouvé un moyen de décaler le rendez-vous à l'école qui voulait m'embaucher la première et suis allée voir l'autre avant. Histoire de. Et en frétillant à l'idée de FLE qui complèterait mon contrat.
Et puis j'ai discuté avec deux femmes charmantes, accueillantes, dans une école ravissante facile d'accès en bus depuis mon petit logement.
Et je suis rentrée, ne sachant que choisir, ne sachant si je devais simplement laisser les évènements décider ou prendre des initiatives.
Et puis j'ai dormi dessus et me suis rendu compte que je risquais de beaucoup me fatiguer dans l'école numéro 2 alors que la numéro 1 semblait correspondre d'avantage à mon profil.
Et j'avais raison.
Le collège avec une fausse possibilité de FLE ne m'ayant pas rappelée, je me suis rendue sereine à l'autre école où j'ai rencontré le CPE et tout un tas d'autres collègues, ai fait le tour de mes attributions et de l'établissement, et surtout une tête éloquente lorsqu'on m'a dit que vu mes compétences je pourrai faire du soutien d'anglais avec les sixième qui en auront besoin.
Et puis on m'a rappelée pour me dire que le papier de la CAF ne correspondait pas, qu'il m'en fallait un autre, et puis j'ai rappelé pour donner mon nouveau matricule Paule Ampoule, mais le message n'est pas arrivé, et puis et puis... vendredi je me suis levée pour passer des heuuuuuuures dans les bus de la périphérie bordelaise afin d'aller quémander de l'aide à la CAF, obtenir un bout de simili-attestation, puis retourner à l'école donner les bons papier et numéro à une femme fort sympathique que je n'avais pas encore rencontrée et... signer mon contrat dans la foulée.
Mon dossier qui risquait un retard et pour lequel c'était un gros cafouillage depuis quelques semaines était bien enregistré à l'organisme des demandeurs d'emploi et ô miracle, lundi, quand je partirai pour trois jours à Arcachon avec l'école, tout sera en ordre.
Lundi, donc, je me lève très tôt pour aller en vadrouille avec les sixième et tout le personnel encadrant faire trois jours d'insertion. 50% de nouveaux élèves, 50% de nouveaux surveillants (dont moi), nous sommes censés bien nous connaître lorsque nous reviendrons prendre un pot avec les parents pour le goûter de mercredi.
Ça démarre sur les chapeaux de roue, et malgré l'appréhension, je dois dire que je suis heureuse. J'ai un travail, je commence après-demain, et tout ce que j'ai vu de mes collègues et du déroulement général m'a paru intéressant, intelligent, cohérent et en harmonie avec tout ce que je suis.
Oh yeah.
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