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Les Niouzes de Nitt'
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Les Niouzes de Nitt'
  • Chine, Japon, États-Unis, mes salles de classe, mes découvertes, mes coups de gueule et surtout mes coups de cœur... bienvenue sur les Niouzes de Nitt, prof de Français Langue Étrangère, jeune maman, touche-à-tout.
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14 novembre 2010

Et là, c'est le drame

Ce matin sur le chemin de l'église, alors que je venais de doubler un Chinois qui n'avançait pas pour mieux me contempler (eh oui, apparemment je suis irrésistible, hihihihihihi huhuhu), je sens un truc claquer sous mon séant et me retrouve... à pédaler dans le vide.

C'est la chaîne qui viens de se déboîter bêtement. Je suis juuuste à l'heure pour la messe. Jusqu'à maintenant.
La tuile.
Je me mets sur le côté, examine le machin, regarde si je peux faire quelque chose, et décide après quelques petites minutes de solitude de faire demi-tour pour aller voir le réparateur de vélo, que la Providence a placé à 50 mètres de là - oui parce que dire "dont la Providence a permis que je tombe en panne à une distance s'évaluant à 50 mètres, lui étant placé entre la maison et moi, c'est à dire sur le chemin du retour que je ne prends plus parce qu'il est trop cabossé" c'est compliqué.
Sur place, je chope une pédale, la fais tourner dans le vide pour "expliquer" ce qui ne va pas, et reconnais vaguement la formule "attends un peu" que la brave dame me dit, en montrant le monsieur qui répare une autre chaîne.
Je suis la troisième cliente.
La chaîne du vélo de la dame numéro deux demande des manipulations longues et compliquées, avec démontage, remontage, serrage d'écrous, déserrage, resserrage, pan un coup de clé sur la gu... tronche... et pendant ce temps, j'attends, assise sur un minuscule tabouret en bois que l'on m'a indiqué.
J'observe, émerveillée, l'homme qui s'affaire autour du vélo, la dame qui m'a accueillie qui démonte une chambre à air sans démonter la roue, pour y placer une rustine... et le temps passe.
Quand je me dis que mine de rien, je pourrais lire un peu les textes du jour parce que je risque d'arriver très, très tard, on vient me causer, et puis le réparateur s'attaque à mon vélo... et en deux minutes chrono, c'est réparé.
J'en profite pour faire resserrer mes freins qui devenaient dangereusement mous, oublie de faire remonter la selle, mais là n'est pas la priorité, donne les deux yuans qu'on me demande, et fonce à ce qui me restera de messe.
J'avais oublié les travaux.
Dans LA rue de ma paroisse, depuis au moins une semaine, un tracto-pelle gratte, arrache, creuse et transforme la rue en mini-Verdun, mais entourée de boutiques qui vomissent leurs articles sur les trottoirs et de Chinois avec ou sans vélos - et les morts en moins. Les derniers 150 mètres sont un peu sportifs, tant pis, je passe au milieu, dans les bosses, les creux et les grosses pierres qui font tressauter mon vélo, et arrive environ une demie heure avant la fin de l'office, qui avait donc commencé un peu en retard, pour l'offertoire.

Du coup, je reste causer un peu avec le Boss à la fin de l'Eucharistie, et me rends compte qu'il est en fait très, très profitable de laisser infuser l'Esprit. Partir en courant à la fin de la messe, genre "ouais, Jésus, on s'tél-bouffe, ch'uis pressée là" comme je l'ai fait ces derniers temps pour cause d'emploi du temps chargé, ça ne m'a jamais profité.
Aujourd'hui, pour soulager ma conscience, je reste, prends tout mon temps, et repars sereine comme jamais aucun dimanche.
Et pourtant, c'était mal parti à ce niveau-là.
'Faut croire que la Providence a permis la panne et le retard pour me donner une jolie leçon...

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Commentaires
M
La Sainte Providence a toujours des petits clins d'œil pour notre bien...
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M
moi qui était (comme souvent en ce moment) très énervée ce matin en entrant dans l'église, j'ai tout à coup pensé que toi, tu n'avais peut-être pas eu de messe, ou si difficile à suivre, que ça m'a calmé d'un coup et que je l'ai suivie (comme souvent) un peu pour toi aussi ! C'est ça la communauté des saints ?
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