Messe des rameaux chinoise
Dimanche, comme chaque premier jour de semaine, j'enfourche mon vélo et me rends à la paroisse. En montant les escaliers, j'avise l'endroit où sont posés tous les rameaux, et vais me servir, comme on le fait en France.
Ni une ni deux, je me fais alpaguer par la soeur qui parle espagnol, qui m'explique dans la langue de Don Quichotte que les rameaux ici on les prend après la messe. Gné ? Bon, j'ai pas le droit de me servir avant, ça les rend tout fébriles, d'accord, je repose mon rameau, après avoir expliqué en italien que chez moi on fait autrement, et vais me préparer à l'office. Aujourd'hui, l'église est pleine. Elle se désemplit très vite à l'arrivée du prêtre, la foule s'amasse autour de la table où les branches de thuya sont posées, et pendant que j'essaie désespérément de lire mon Magnificat pour suivre un peu la bénédiction, un jeune Chinois s'obstine à me faire la conversation en anglais et dans sa langue maternelle. Au bout d'un certain nombre de questions j'essaie de lui faire comprendre que là c'est pas trop l'heure de tailler le bout de gras, mais plutôt de se recueillir. C'est vrai, je viens pas à la messe pour causer moi, mais pour écouter le Seigneur...
S'ensuit une véritable foire d'empoigne, où une autre soeur me récupère deux rameaux - j'en avais demandé un petit, bon, pas grave, son geste était attentionné - et nous suivons le père dans l'église en une procession à la mode locale, c'est à dire où tout le monde se bouscule en chantant.
La croix est couverte de rameaux, c'est assez joli je dois dire.
A la sortie, je vais faire un petit tour dans la vieille ville pour acheter quelques fraises, (miam) et rentre à la maison. Nous ressortons un peu plus tard avec Marion, direction le centre-ville où elle doit se trouver de nouveaux vêtements. Le temps se réchauffe - par à coups, l'andouille - et les habits d'hiver commencent à faire un peu trop.
Arrivée en ville à 14h, heure de la sieste.
Mesdames zet messieurs, devant vos yeux zébahis de ravissantes jeunes filles vont vous montrer les plus belles robes disponibles en rayons pour nos photos de mariage...
Place ensuite, un peu plus loin, à de petites marchandes itinérantes :