La foire du nouvel an

Rendez-vous a été donné avec Marion devant le Landgent City Hall, deux tours jumelles ultra modernes près de là où Marion dors, non  loin de la maison de Linda. Or quand on a dit devant, on a oublié de préciser le trottoir : nous mettons beaucoup de temps à nous trouver, et perdons de précieuses minutes.
Une fois les retrouvailles réussies, nous allons, en compagnie de Skyer, au marché du nouvel an près du temple Lama, au nord de Pékin. Le meilleur de la ville paraît-il, un endroit où les expatriés renseignés n'iront jamais dans les trois jours qui suivent l'ouverture, parce que ce délai correspond à celui pendant lequel les Chinois se précipitent dedans et le rendent invivable.
Nous allons essayer d'en sortir vivantes.

Il s'agit d'un immense parc rempli d'échoppes, avec des quartiers : le quartier des trucs modernes comme des fleurs en peluche géantes, des masques et des puzzles, le quartier de la bouffe avec du yahourt tibétain, les scorpions et vers à soie en brochette (le stand pue, c'est infect), les pâtisseries traditionnelles de tous les coins de Chine...

Je trouve une flûte traditionnelle, des souvenirs, des puzzles, des posters de réflexologie à la sortie (une mamie les vend dans la rue, tous les touristes l'entourent), puis nous nous rendons chez la très sympathique Française qui héberge Marion. Elle nous offre le thé et nous propose de préparer des raviolis avec elle.
S'ensuit un épisode fort amusant où Linda fait de minuscules ronds de pâte pour les raviolis, ronds que nous n'arrivons pas à remplir. Marion essaie, se débrouille pas mal, mais d'après Linda c'est trop grand. J'essaie, et après un ravioli démesuré je retourne au farcissage - avant qu'on me transforme en chair à pâté moi aussi - et c'est Sabrina, notre hôte, qui termine. Ouf.

Nous rentrons tard et cette fois je n'ai pas de douche. Nous n'allions pas demander à la maman de Linda, qui travaille, de faire chauffer la salle de bain et brancher l'eau et tout à une heure pareille.