Dimanche - 1 partout.
Dimanche matin, après un petit déjeuner avec des boulettes de riz fourrées à la pâte de haricot rouge et aromatisées au thé vert,
des renseignements pris par ma meilleure amie, un plan imprimé et tout et tout pour arriver au siège de la MEP et avoir une messe, nous prenons un métro, je note tous les changements, les directions, la température ambiante, l'âge du capitaine et tout, et après une côté difficile sous un soleil de plomb, un tournicotage pour trouver la bonne rue, la bonne direction et tout... nous trouvons un bâtiment vide.
Nous tournons un peu, demandons des renseignements au voisin qui taille ses buissons, retournons sur place, crions un peu dans l'entrée de la chapelle, et obtenons la venue d'un monsieur africain parfaitement bilingue en français et japonais (rôh la chance !) qui nous explique que la messe se fait dans l'université du Sacré Cœur, loin d'ici. "Oh mais vous aurez le temps de l'attraper elle se termine vers 11h30, midi quelques fois, ça dépend de l'heure du début."
Arg. Apparemment ça énerve quelqu'un que je sois super fidèle à la messe du dimanche. 1 point pour l'autre enquiquineur.
L'heure du début, c'est 10h30 ils ont dit sur Internet. Loin d'ici. Nous repartons donc gaiement, reprenons le métro, puis un autre, sortons, trouvons l'université sus-nommée, entrons, courons un peu pour trouver une porte, croisons une sœur qui nous renseigne, et je fonce dans la direction indiquée, aidée par un monsieur qui sirotait un truc à une table dehors et me retrouve dans un bâtiment où ça sent l'encens et où les chants me guident tout droit vers la messe.
C'est l'anamnèse.
J'y suis enfin.
Je m'écroule à genoux dans le fond de l'église, et m'aperçois avec joie qu'il y a tout un groupe de scouts d'Europe. Il y a aussi des premières communions et une distribution de fleurs fraîches.
Aaaaaaah.
Un point pour moi. Niarf, je l'ai eue mon eucharistie !
Gros clin Dieu à la fin de la messe, en prévision des promesses scoutes, nous entonnons le chant de la promesse. Les souvenirs remontent à la surface, donnant un goût anachronique à cette messe française dans une chapelle d'université tokyoïte.
A la sortie je vais me présenter au curé, et rejoins Akiko qui m'attend dehors. Le soleil est toujours là et bien là, mais comme nous ne connaissons pas le quartier je demande que nous marchions un peu.
Une boulangerie française avec un troll qui se reflète sur la vitrine.
Nous trouvons un jardin public ravissant rempli de gens et de bébêtes
Un regard en haut : profusion de feuilles, un regard en bas, profusion d'araignées à toile géométrique.
puis nous prenons une rue sur le côté, et entendons des voix dans des hauts parleurs. Ce n'est pas Ty Pennington, il parle pas cette langue-là. Du coup, je prends une vidéo :
Et nous allons à Roppongi (pron : "roponngui"), ou plutôt Roppongi Hills (roponngui hhiruzu), une sorte de giga galerie commerciale ultra chic, avec de bons restaurants et des boutiques hallucinantes à l'intérieur du dedans, et même à l'extérieur du dehors aussi.
En sortant du restaurant de râmen à tomber par terre, nous tombons sur une boutique bio, avec des tas de trucs pour faire ses crèmes soi-même - vous voyez où je veux en venir, hein ? - et nous dégustons tous les parfums d'un sirop de plante fait en angleterre, en discutant avec l'adorable vendeuse. Ça ne rate pas, c'est tellement bon qu'Akiko part avec du gingembre, et moi avec de la rose. En passant je me trouve du rhassoul, un récipient à bille pour caser une huile à emporter partout, et un pot en verre avec les millilitres dessus. Ça faisait très longtemps que j'en rêvais, il m'aura fallu un voyage au Japon pour le trouver. Je suis enchantée.
Nous faisons du shopping comme des malades, sans acheter plus cependant car il faut savoir s'arrêter de temps en temps.
Avec de vrais bouts de Transformers et de boutique choc dedans...