Jeudi, c'est safari !
Jeudi matin, réveil, métro,
Une petite rivière coule sur le chemin qui mène à la médiathèque, et ce matin nous y avons croisé un échassier
travail, et puisque le manque de sommeil m’assomme – nous nous couchons très tard ici, mais visiblement c’est normal au Japon – je décide d’aller marcher un peu et visiter la “place Paris” qui est juste à côté. C’est en réalité un petit square au croisement entre deux cours d’eau, ou peut-être au bord de la mer puisque l’eau est salée et que ça sent bon l’iode, et l’endroit est très fréquenté à midi quand il fait beau. Il y a d’ailleurs des bancs avec table en bois prévus pour que les salary-men puissent y pique-niquer. J’ai mon appareil photo avec moi, et c’est heureux car les fleurs sont ravissantes.
Juste au coin, avec un échassier.
A gauche un dirigeable !!! Je ne pensais pas en voir un vrai un jour ! A Droite une roseraie.
Je retourne à la médiathèque où Akiko me fait observer une des vitres : deux papillons de nuit ont installé leur bivouac ici !
Puis nous sortons, courons après un monsieur à vélo qui a laissé tomber sa botte de poireaux – Akiko l’arrête pendant que je vais chercher les fuyards, on fait une équipe du tonnerre je vous dis – et recevons un signe de tête approbateur d’une petite dame qui se retourne vers nous quand nous reprenons notre route. C’est rigolo : en France ce serait totalement inimaginable de recevoir l’aval des passants pour une B.A. !!
Ensuite nous marchons et nous arrêtons devant de splendides fleurs, dont une variété d’hortensias :
Et nous prenons le métro vers un quartier inconnu de mon bataillon pour manger quelque chose et découvrir des boutiques pour ce qu’on appelle ici les “otaku”, comprenez “fanas de films, mangas, dessins animés, prêts à tout pour acheter des objets de collection”. Il s’agit de magasins sur plusieurs étages, avec les mangas, les DVD de leurs adaptations télé et cinéma, et des bijoux, des taies d’oreiller, des costumes, des posters, des porte-clés, j’en passe et des meilleurs, sur les mangas en question. Akiko n’a pas emporté de bassine avec elle, elle se retiendra donc de baver copieusement, et je devrai moi-même faire un grand effort devant les articles Naruto et Ghibli. Je me console en pensant que bientôt je pourrai faire un carton dans un meilleur endroit pour Ghibli.
Ensuite nous allons voir une amie de la mère d’Akiko à qui nous devons remettre du jambon cru, et allons à Shibuya chercher des “purikura”, à savoir des machines pour faire des photos rigolotes entre amis. Les jeunes japonais raffolent de ces moyens très conviviaux et amusants de se créer des souvenirs. Mais, manque de pot, vu la tête des purikura que nous voyons (un peu cul-cul la praline, il faut le dire) et tous bondés, nous remettons la chose à demain. En attendant, j’ai trouvé de quoi rigoler aux dépends des Japonais – et de la langue française, la pauvre.
“La maison, ensoleillé table”, “Saint Tropez” centre de jeux avec des vrais mini-drapeaux français à l’étage
”Saint Tropez que est sympathique et attire des gens” Oh yeah ! et enfin une mercerie qui est en fait une papeterie je crois…