L'amertume si douce de nos adieux # 2
Oui, le retour.
Ce soir, après avoir donné un cours, couru pour trouver un cadeau sympa, pas trop cher quand même, j'ai retrouvé une amie taïwanaise, que je connais depuis cinq ans.
Après sept années en France, pendant lesquelles elle a montré un courage et une résistance phénoménaux, mon amie retourne chez elle, auprès de sa famille et de ses amis.
Loin de l'homme pour qui elle avait tout quitté, et qui vient de la jeter comme un mouchoir en papier.
Cette amie est gentille, douce, généreuse, joyeuse, bavarde, a été parmi mes premiers apprenants, et nous nous sommes retrouvées le temps d'échanger des cadeaux et de manger un bon dîner terminé par un splendide tirami sù. Un dessert dont elle raffole.
Lundi, tandis que je gambaderai au Japon, elle prendra l'avion de retour définitif vers son île natale.
Je vous assure que ça fait quelque chose ce genre d'adieu.
Sekamado, qu'entends-tu par "tu te ramollis" ?
C'est à toi ou à moi que tu t'adresses ?
Quoi qu'il en soit on ne se ramollit pas quand on aime ! On grandit, on s'améliore.
Mon tirami sù préparé ce matin était un acte d'amour, grâce à celle pour qui je le faisais. Mes cours donné d'abord à cette amie taïwanaise et plus tard à mes filles de 3ème ont été des actes d'amour, parce qu'on n'enseigne rien si on n'aime pas et ce qu'on transmet, et ceux à qui on le transmet.
Pour ma part je ne me suis pas ramollie dans ces moments de grâce, je me suis embellie.
Qui osera dire que quand quelque chose de beau s'arrête il n'a jamais de pincement au coeur ?
Est-ce pour autant un ramollissement ?
Je trouve plutôt que le coeur s'agrandit, qu'il montre qu'il vit, puisqu'il bat et que parfois cela le fait souffrir.
Cmoua, si je bouge en ce moment c'est précisément parce que je n'ai ni nain ni ogre. Totalement malgré moi rassure-toi. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a hein, et moi je n'ai ni travail, ni famille propre, même pas de chez wam à wam. Alors je prends les choses en main et je vais voir ce que j'ai, à savoir ma meilleure amie qui m'attend chez elle pour ses (semi)vacances. J'en profite pour apprendre la langue de son beau pays et chercher du travail. Pour le reste, je laisse "le Boss" gérer.
Mamily, et les autres, le voyage commence dimanche à 13h40. J'arrive lundi vers 16h, heure locale, à savoir 7h de plus qu'ici. Ensuite je vais larver un peu, et dès que possible je reprends le blog, puisque j'emporte Naruto, mon ordi, sur mon dos.
Yayon, je t'encourage à aller voir ce que c'est que la liberté du côté de chez Edmond... Tu connais l'adresse.
Toi qui t'en vas si loin, remember, "Be like a squirrel girl" !