Le Metropolitan Musem of Art (et un peu New York aussi)
Bonsoir bonsoir.
Surtout toi, ma meilleure amie à moua.
Ma meilleure amie à moua se paye un gros mois de vacances à Paris, à 5 min à pieds (en général je les parcours en courant...) de chez moi, pendant que moi je suis à 5000 km, de l'autre côté de l'Atlantique, à la latitude de Madrid. Moi qui ne pars jamais. Elle qui ne revient qu'une fois par an, quand on a de la chance.
Grah.
A part ça, aujourd'hui fut riche. Oui, encore une riche journée, je me répète je sais. Mais là, cette fois j'ai été aussi mise à l'épreuve physiquement et nerveusement parlant. Au programme, réveil tôt après une petite nuit (mais pourquoi je n'arrive jamais jamais à me coucher quand il faudrait???) et départ tôt aussi pour The City, en voiture, avec Kerry et les enfants. On me largue aux environs de la 75ème rue et de Lexington avenue, une heure avant ma messe, avec la mission, si je l'accepte, d'être à 13h30 au musée pour aller admirer une expo délirante sur le toit du bâtiment avant de prendre une des visites guidées pour soit l'Impressionnisme, soit l'art gréco-romain.
Je me précipite donc à pieds (confiante la fille avec ses nouvelles chaussures qui ne lui ont donné aucune ampoule la première fois, quand elle a marché 5h avec) et en enlevant mon pull parce que dis donc, ça s'est bien réchauffé depuis ce matin, et la pollution ça doit jouer pas mal aussi.
Evidemment en allant à la messe je croise des kyrielles d'église catho...
Puis je passe sur la 5ème avenue, où se prépare une parade hispanique. (Cf. Dimanche dernier). Je commence par longer Central park :
Un temple juif très travaillé... Un beau bâtiment.
Encore la cathédrale saint Patrick... et en face l'Atlas de Lee Lawrie, 4,5m de haut, 6 350kg, à l'une des entrées du Rockfeller center :
Le GE (General Electric) Building, qui permet grâce à sa structure en degrés qu'aucun bureau ne soit à plus de 8m d'une fenêtre. Dans l'agrandissement vous pourrez voir Wisdom, un bas relief de Lee Lawrie sculpté sur un panneau de 240 pavés de verre. Ce personnage représente, pour les non-anglophones, la sagesse.
Chemin faisant, je me retrouve derrière un curieux personnage, de type androgyne, sur lequel une seule personne, un papa chinois, s'est retourné avec l'air de ne pas en croire ses yeux. Je tiens la preuve qu'à la Grosse Pomme on s'habille vraiment comme on veut : (photos prises à l'arrache, désolée pour la qualité)
Je croise aussi les préparatifs des chars et autres trucs de la parade hispanique :
Mais je dois bientôt me rendre à l'évidence : je vais être en retard à la messe, et en plus, mes super chaussures sans collants entre mes pieds et le cuir de qualité m'ont fait un trou au talon, et je commence à douiller. Il me faut un taxi. Je parcours donc plusieurs blocs en regardant régulièrement derrière moi si par hasard il n'y aurait pas un taxi libre, et je n'en vois pas beaucoup. Puis, après un feu rouge où ils se sont multipliés comme par miracle (? on a dit "miracle"?) je me lance, lève la main et voit un taxi clignoter et venir droit vers moi. Rôôôh, mon premier taxi jaune de NewYork que je l'ai appelé comme une grande! Il me dépose pile devant l'église Saint Vincent de Paul, assez en avance, (ce qui n'était pas gagné) pour que je puisse même me préparer au Saint Sacrifice. Là, y a du Jésus derrière, ça s'explique pas autrement.
Une heure plus tard, je tente une réparation de fortune sur mon bobo et me rends à une autre évidence : il me faut des sparadraps parce que là je ne vais pas tenir un après-midi au musée. je me dirige donc vers mon métro en cherchant une pharmacie, que je trouve, un "convenient store" adapté au Japon vers les fameux et increvables "combini", et un endroit où acheter un sandwich ou un quelconque quelque chose à manger. Le convenient store est bien rempli, on y trouve même un employé sympa qui m'emmène jusqu'aux sparadraps que je n'imaginais pas au sous-sol, n'ayant pas vu les escaliers en entrant, mais y a rien de convenable - malgré le nom de la boutique - pour grailler. Je ressors, me retrouve une fois de plus ici :
Je me pose sur un banc, nettoie mon bobo et y colle un pansement (avec une forme toute bizarre mais efficace dans les godasses) et atteinds le métro, où je me procure un billet, ressors parce qu'il n'y a aucun accès pour le quai d'en face direction "uptown" et que je n'ai pas l'intention de me retrouver à Brooklyn Bridge comme la dernière fois, trouve un marchand de bouffe chez qui je dépense dans les 7 dollars pour un sandwich qui heureusement fera deux fois. - La nourriture ici est chère comparée aux paninis entre 2 et 4,50 euros. La valeur monétaire est moindre mais le dollar est finalement équivalent quand on regarde les prix ici et en France. Par exemple un pull coûte 24 dollars ici comme il coûte 24 euros à Paris. - Je redescends dans le métro, attaque mon déjeuner, sors à la 77ème et me dirige aussi vite que possible, car je suis en retard, du musée créé en 1870 par un petit groupe de mécènes voulant un grand musée des beaux arts aux Etats-Unis et qui a ouvert avec 3 collections privées et 174 toiles. Il compte aujourd'hui plus de 2 millions d'oeuvres et est un des plus grands musées du monde. Rien que ça. J'ai très souvent vu, dans mes livres d'histoire-géo au collège et au lycée (n'est-ce pas watashi no tomodachi?) des tableaux avec la mention "Metropolitan Museum of Arts, New York". Et m'y voilà :
Nous commençons avec les Great par la visite guidée sur l'impressionnisme, mais comme elle est saturée de monde et que l'on entend rien, nous préférons continuer par nous-mêmes (en courant, dommage) puis rejoindre la visite sur l'art gréco-romain. Intéressant mais long. Nous la lâchons aussi pour aller sur le toit en passant par différentes galeries et ensuite nous nous rendons à pied chez la mère de Mme Great, qui nous accompagne (nous évitons ainsi de payer car elle est membre du musée et passe gratis, ainsi que ses "amis") pour dîner. Je commence par être timide avec mon appareil et puis, devant les Iris de Van Gogh je craque et dégaine à tour de bras. Je vous ai loupé Monet, mais pour le reste il y a l'essentiel : (ne me demandez pas qui a fait quoi, j'ai pas gardé tous les noms en mémoire vu que nous allions très vite) (photos de moi faites par les filles)
Le Metropolitan est au coin de la 5ème avenue et de la 82ème rue, au bord de Central Park. La vue ici est donc splendide...
Arrivés chez les parents de Kerry, sa mère m'a offert (encore des cadeaux!) ceci :
La pashmina ne détrônera pas l'écharpe en laine commandée par Akiko ni celle offerte par Maman à Montparnasse, mais bon, j'aime bien les grandes écharpes. Le guide est le meilleur d'après un grand journal américain. Je viens d'y lire que l'entrée de $20 pour le musée d'aujourd'hui est plus une donation qu'un prix obligatoire. Eh oui, il y a deux pages "New York for free" dans l'énorme guide (qui va crever mes valises de retour) et on y explique que le caissier peut rouler des yeux mais que c'est tout ce qu'on risque si on entre direct dans les galeries...
Pendant le retour en voiture j'ai admiré la Ville sous les feux du soleil couchant. J'ai bombardé mais un apn ne peut lutter contre la vitesse quand il a besoin de rester immobile pour prendre sa photo. Voici donc les deux meilleurs résultats, bien médiocres pour ce que j'aurais voulu vous montrer...
Le voyage de retour fut la cerise sur le pompon. La confirmation que je tâcherai désormais de toujours aller à New York toute seule. Après avoir couru partout et pitétiné dans tous les sens pour voir un maximum en un minimum de temps, ce qui ne me sied guère dans un musée rempli de tableaux somptueux, avoir expliqué trois fois que mes chaussures sont adaptées à une longue marche, si si, et que mes pieds ne me font pas tant souffrir que ma hanche, qui subit le contre-coup de la double-tendinite chopée aux vendanges 2006, expliqué que je ne pouvais pas prendre l'antidouleur qu'on m'offrait à grands renforts de "mon médecin m'a conseillé ça, vas-y, vas-y, prends, tu vas voir ça va te soulager" parce que je ne m'entends pas avec l'aspirine et que, mais je ne l'ai pas dit, le dernier antidouleur que j'ai pris pour ce genre de truc m'a fait appeler le samu pour cause de trou dans l'oesophage, et qu'on ne prend pas un médicament comme ça sans lire la notice, on n'en propose pas non plus sans savoir si c'est adapté, et que j'ai bien fait de me méfier et de regarder parce que je voyais gros comme une maison les douleurs après chaque repas revenir en courant ; après tout cela, il y a eu LA crise dans la voiture. Les enfants, fatigués, ont réclamé un DVD à regarder dans la voiture, ce qu'ils avaient fait 2 jours plus tôt. Et leur mère n'était pas du même avis. Seulement aux Etats-Unis, la punition n'existe pas. Les enfants ont du caractère et ils le montrent. Et ils répondent aux parents. La dispute a duré au moins une demi-heure.
Je me sentais fatiguée toute la journée, ça c'était ma faute, j'ai couru pour tenir l'emploi du temps prévu et économiser deux billets de train, mais j'ai passé ma journée normalement réservée à la déambulation en toute liberté en famille, et ça c'était pas une bonne idée.
Cela dit, je suis heureuse d'avoir découvert le musée. J'essaierai d'y retourner et de profiter pleinement de la galerie d'impressionnisme un de ces 4.