Sainte année 2008
En ce beau jour de la nouvelle année païenne, je vous propose de commencer avec Notre Dame, que nous fêtons aujourd'hui. Pour cela, un petit extrait de L'imitation de la Vierge, reçu pour mon anniversaire. Le beau cadeau que voilà.
De la prière qu'on appelle la salutation angélique.
Vous récitez tous les jours cette prière pour invoquer la très sainte Vierge, mais faites-vous attention à ce qu'elle renferme de glorieux pour elle, et de consolant, d'instructif même pour vous? Faites-en quelque fois au pied des autels le sujet de vos réflexions, afin que, lorsque vous la récitez, ce soit toujours avec le respect qu'elle inspire et l'attention qu'elle demande.
Vous saluez Marie comme pleine de grâces ; avez-vous compris tout ce que ces courtes paroles expriment de grandeur? C'est lui dire qu'elle a eu pour son partage la grâce sanctifiante, les grâces actuelles, les vertus surnaturelles, tous les dons du Saint-Esprit.
Quand vous les prononcez, réjouissez-vous de cette plénitude de biens dont elle a été comblée, et priez-la de vous donner quelque part à son riche trésor.
Vous lui dites : le Seigneur est avec vous. Dieu était, en effet, dans Marie d'une manière bien plus particulière qu'Il n'est dans tous les êtres, qu'Il n'est même dans les justes : Il y était par une protection toute spéciale, et par la direction de toutes les puissances de son âme.
Formez dans votre coeur, en disant ces paroles, un acte de désir ardent et sincère de participer au bonheur inestimable de cette Vierge. Ah! Quand on a le Seigneur avec soi, que peut-on encore désirer? que n'a-t-on pas à espérer? de quoi peut-on s'affliger?
Vous félicitez Marie de ce qu'elle est bénie entre toutes les femmes, c'est à dire de ce qu'il y a eu pour elle des privilèges que Dieu n'a accordés à nulle autre. Témoignez-lui par un sentiment intérieur la joie que vous concevez de l'amour que Dieu a eu pour elle, et des bénédictions qui lui sont données sur la terre et dans les cieux.
Vous ajoutez, avec Sainte Elisabeth, que le fruit de ses entrailles est béni ; le fils de Marie est en effet béni, adoré, glorifié dans tout l'univers. Goûtez en ce moment tout le plaisir que procure une pareille considération à une âme qui aime Jésus.
L'Église vous fait ensuite demander à la sainte Vierge de prier pour vous qui êtes pécheur ; elle veut par là vous faire entendre que de vous-même, après les iniquités que vous avez commises, vous êtes indigne d'être exaucé, mais que Marie le sera si elle prie pour vous.
Oui, Dieu l'exaucera parce qu'elle est sa mère. C'est pourquoi l'Église vous la fait invoquer sous ce titre, qui lui est si cher et si glorieux.
C'est comme si vous lui disiez : Sainte Marie, vous êtes mère de Dieu, votre pouvoir est donc sans bornes auprès de votre Fils, et ce pouvoir, joint à votre bonté, est le fondement de mon espérance en vous.
Enfin vous demandez à la sainte Vierge de prier pour vous maintenant et à l'heure de votre mort. Durant la vie, les dangers du salut sont continuels ; vous avez donc continuellement besoin d'une protection aussi puissante.
Mais à l'heure de votre mort, où vos ennemis redoubleront leurs efforts pour vous perdre, cette protection vous sera encore plus nécessaire. Terrible temps que celui de la mort, il est vrai! mais un véritable serviteur de Marie ne mourut jamais en réprouvé.
Je vous souhaite à tous une très belle année 2008