Alors?
Je me décide enfin à mettre des nouvelles sur mon blog. Je sais que nombre d'entre vous sont cloués à leur flux RSS en se demandant QUAND je vais bien me décider à envoyer le compte-rendu de la journée.
Patience, chers amis, le voilà.
Ce matin (tagada tsoin tsoin) je me suis levée (olé) assez tôt (ho ho ho!) afin de me pomponner (hé hé!) et de ressembler à quelque chose (non pas de rime en ose...désolée) pour la soutenance de notre mémoire collectif (tif tif).
Une fois parée, armée de mon mémoire à faire relier, de notre auxiliaire pédagogique et de l'assurance que tout allait bien se passer je suis partie pour me rendre à Paris 3, Sorbonne nouvelle, 46 rue Saint Jacques, 5ème arrondissement, Paris, France. Ouais, ça fait vachement loin. Je suis passée d'abord par chez Monsieur Photocopies, qui m'a gentiment relié mon mémoire, sauf que c'était monsieur ET madame. Quand j'ai demandé combien de temps je devais le laisser sécher - je l'ai fait brocher - avant de l'ouvrir, on me dit "une petite heure!" "C'est parfait, réponds-je (ouarf ouarf, réponds-je, éponge! Hi hi hi!), je soutiens dans une heure!"
Que je croyais. L'adrénaline montant joyeusement dans mes veines, souriante d'avoir entendu un monsieur qui attendait au comptoir de chez M. Photocopie me souhaiter bon courage après ma tirade sur l'heure de la soutenance, je m'avance vers la porte de la fac, celle où il y a un petit monsieur en bleu avec une casquette et qui change de tête toutes les demi-heures. (ouais, c'est diiingue!)
Hédia, Vanessa et môa-même nous retrouvons, papotons (pon pon) et nous dirigeons dans la fac.
Et puis bon, bref, après de multiples péripéties, un retard d'une heure mais pas de notre faute du tout, avec un prof adepte des tâches d'apprentissage (c'est un angliciste) qui nous a un peu fait peur, mais bien défendues par notre directrice de mémoire, à qui nous devons tant, nous avons eu toutes les trois la même note :
16/20!
Vouala. Ensuite nous sommes allées boire du champagne sur la place de la Sorbonne, pas loin d'une tablée d'Irlandais pintés qui chantaient des hymnes de leur équipe de rugby ou des chants patriotiques un peu agressifs (paraît-il, d'après Vanessa) et nous sommes rentrées chacune chez soi.
Il nous manque une dernière note et nous pourrons connaître notre moyenne générale, et donc savoir si nous avons de très très beaux diplômes, ou juste très beaux.
La vie est belle.
Maintenant nous devons voir ce que nous allons faire avec notre auxiliaire pédagogique, qui a complètement emballé notre jury, qui veut y travailler avec nous. Enfin voilà : ch'uis diplômée, j'ai pas un rond, pas de travail en vue, mais des profs prêts à beaucoup pour bosser sur un truc qui nous a occupées tout l'été. Advienne que pourra.
Edit suite à un commentaire fort judicieux de l'Ornithorynque Zen, mais qui montre que je me suis cassé le *** à écrire ce que je faisais en cours pendant des mois, c'est pas grave j'aime ça, et puis je vais pas demander à tous mes nouveaux lecteurs (bienvenue! je vous zaime tous!) de lire mes 138 messages, il y en a qui sont morts pour moins que ça. Bref.
Je suis diplômée (je dirai bientôt quelle mention, mais au moins mention bien) en mastère 2 professionnel de didactique du français langue étrangère, option enseignement aux enfants, adolescents et adultes.
Non, je ne parle pas le malgache, le calmouke et le dialecte nord du berbère en Tunisie, pas plus que soixante-cinq autres langues, ni toutes celles que vous imaginez, je suis professeure de français COMME langue étrangère. Oui oui, regardez bien, vous voyez y a pas de S à "langue étrangère". Ce qui veut dire que j'enseigne le français aux étrangers, et que maintenant je peux l'enseigner à tous les âges, et (normalement) à toutes les spécialités. Après mon mémoire (clic sur PPSoutenance2109), je peux même l'enseigner aux gens qui travaillent dans le BTP (Bâtiments et Travaux Publics, pour les ignares. Mais non, vous n'êtes pas ignares, je plaisantais). Enfin, comme tout bon professeur de français de peu d'expérience, je suis à peu près sûre de passer les prochaines années à courir après un bon métier, et un salaire suffisant pour vivre. Allez voir là, vous serez pas déçus.