Tristesse passagère
Ce matin je suis passée à côté d'un petit cinéma indépendant et de quartier, et j'ai tout à coup réalisé quelque chose : il n'y avait plus d'affiche dessus! Je me suis alors approchée et ai trouvé une note qui expliquait que le cinéma fermait ses portes... Une note qui datait pas mal.
Je ne sais pas ce qui me rend le plus triste : de savoir qu'une de ces petites salles qui font le caractère d'un quartier et dans lesquelles on peut voir des films des mois, voire des années après leur sortie a succombé aux géants de la distribution, encore, ou que j'ai mis des mois à m'en rendre compte, alors que c'est à 5 min à pied de chez moi? Qu'en plus je n'y suis allée qu'une fois dans ma vie... (C'est pas franchement volontaire, pendant toute la période où je n'avais pas encore acheté Mononoké en DVD, je savais qu'il passait là-bas. Et je n'ai jamais pu y aller, si je me souviens bien, la séance hebdomadaire était le dimanche matin. Ceux qui me connaissent savent que le dimanche matin je suis occupée, en général.)
Enfin comme diront les sentimentaux "encore un bout de culture qui s'en va", et comme diront d'autres sentimentaux "c'était la dernière séance"... et j'y étais même pas. Snif. C'est le 2ème cinéma de mon quartier qui ferme... l'autre était pourtant une grande chaîne, mais il n'a pas tenu en face (si, si, en face géographiquement parlant) de son concurrent.
Ca fait bizarre, quand on y pense.