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Les Niouzes de Nitt'
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Les Niouzes de Nitt'
  • Chine, Japon, États-Unis, mes salles de classe, mes découvertes, mes coups de gueule et surtout mes coups de cœur... bienvenue sur les Niouzes de Nitt, prof de Français Langue Étrangère, jeune maman, touche-à-tout.
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2 mai 2007

Dégat des eaux et toile(s)

Aujourd'hui, je me suis levée péniblement pour mon cours de 10h45 à Hui Ji,  à 50 minutes de métro de chez wam. Mauvaise nuit rapport à une gencive douloureuse, à cause d'un boeuf bourguignon... bref. J'avais pas assez dormi. Arrivée à Hui Ji, je tombe sur la fin du cours de 9h, pour lequel Laurence, nouvelle stagiaire, a relayé Eric (bienvenue
Laurence, puisse-tu te débrouiller mieux qu'Eric, c'est tout ce que je souhaite pour nos petits protégés), et je trouve au bout de quelques minutes qu'il fait bien sombre dans les locaux.
Tiens, pas de lumière?
Tiens, l'eau dégouline par un placard, il y a une serpillère par terre?! Et une grande flaque?!
Tiens donc!? Pas de photocopieuse pour mon bel exercice que je voulais faire aujourd'hui?!
Je me dirige vers l'accueil, où je tombe sur le nouveau (nom un peu compliqué, j'ai pas retenu) en train de consulter la liste de mes élèves, hum apprenants pardon, et de téléphoner?!
Puis il se tourna vers moi, façon Terminator qui annonce, à la fin de ses films: "je reviendrai!"... euh, non il se tourne vers moi très simplement et me dit que suite à un dégat des eaux, les cours sont annulés pour toute la journée!
N'aurait-il pas pu me le téléphoner avant que je ne me pointasse telle une gourdasse, et que je ne me réveillasse beaucoup trop tôt à mon goût?

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Eh bien non.

Pas grave, je suis réveillée, il fait beau, on m'a demandé d'aller faire des courses pour la reliure de Grand-Mie dans une boutique spécialisée à Saint Michel, je vais donc m'y diriger gaiement.

Eh bien je me retrouve dans une boutique de fous furieux, avec des gens à l'air sérieux, en blouse bleu ciel, et des rayonnages par-tout! Cuir, marteaux, fil, papier... c'est in-cro-ya-ble. On m'indique très obligeamment le rayon du tranchefile, ou je reste baba, face à un mur rempli de passementerie de toutes les couleurs. Et là, trou, je me souviens qu'on me demandait du blanc, mais peut-être était-ce blanc quelque chose... Bon, pas grave, au cazoù; je prends 25 mètres de blanc, et puis on verra bien. Première épreuve, on m'annonce un prix trop élevé pour mon porte-monnaie, je fais un tour vers la première banque pour récupérer des billets roses (Ben non, pas plus. J'aimerais bien, moi aussi, faire jaillir des billets verts de la machine) et je reviens. Seconde difficulté, LE monsieur qui doit encaisser et qui sait rendre la monnaie (le seul qui n'a pas de blouse, bonjour la hiérarchie) est parti à l'étage. Le premier sous-fifre - soufiffre, soufifereu, comment ça s'écrit ce truc? Ah si! Sous-fifre! - me demande poliment d'attendre à la caisse, le deuxième passe, me voit attendre avec mes deux billets sur le comptoir, et s'écrie "Ah, il est monté!.. Bon et puis tant pis!". Il me donne mon tranchefile avec un de mes deux billets de 10. Je reste une seconde sans comprendre... Rôôôh! Ca c'est gentil! une belle réduc de 3,50 parce que le chef est parti et que j'ai pas de monnaie, je m'y attendais pas!

Merci monsieur, le porte-monnaie de maman et moi nous vous sommes très, très reconnaissants.
(Un coup de fil à Grand-Mie confirme mes soupçons: le blanc ira avec tout, pas besoin d'y retourner, pour chercher 10m de blanc et bleu. Yahou.)

Sur ce, je rentre à la maison, ne résistant pas à l'appel du "beau-trottoir-parisien-au-soleil-et-t'as-le-temps-allez-marche-un-peu-t'en-crèves-d'envie, et je décide de rentrer à pied, du moins jusqu'à ce que je me lasse, ou qu'un de mes genoux m'abandonne en chemin.
Grave erreur.
Erreur fatale.
Il se trouve qu'avec le bô temps je redécouvre les joies des... sandales. Très jolies, mais pas toujours au point pour faire 5 km à pied au soleil. Eh ben me voilà avec une bêêêêlle ampoule... Pfff, c'est malin je marche comment moi maintenant?

Une fois rendue, je me fais un déjeuner, regarde les horaires de ciné, et... je cours, vole et ne venge personne aux Champs Elysées, pour me faire un bô cinéma-que-ça-faisait-longtemps-rââââââh-quelle-jôa. Et je me suis ré-ga-lée devant Spiderman 3. Plus drôle, plus fort, plus fou, et avec des méchants encore plus-moins-on-sait-pas crédibles que les précédents... un petit faible pour LA scène où le rédac' chef du Daily Bugle, John Jonah Jameson, se fait rappeler par la secrétaire qu'il doit prendre des cachets et faire attention à sa tension. Trop, trop fort. J'était pliée, et toute la salle avec.
Et puis bon, c'est pas tous les jours qu'un film vous rappelle la valeur du pardon! Je parlais de "ne venger personne", ben justement, les protagonistes apprennent à cesser de chercher la vengeance. J'ai vraiment aimé (sauf quand Peter, ce brave Peter, qui est si mignon d'ordinaire, se prend pour la réincarnation de John Travolta... Eurk!) et je serai ravie d'y retourner avec ma môman.

Pendant que je rédigeais ceci, nous avons eu des nouvelles de Hui Ji, il se trouve que les voisins du deuxième étage n'ont pas coupé l'eau, et le temps de réparer, faire un constat, tout... LES COURS SONT ANNULES DEMAIN AUSSIIIIIIIIIIIIIIII! Youpiiiiiiiiiiiiiiiie!
Je vais dormir et bosser mémoire et rapport! Trop vachement bien!
Voilà, je vais arrêter les bavardages et faire semblant de travailler un peu!

Come on Spideyyyyyy!

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